L’agriculture biodynamique est avant tout connue pour la qualité de ses produits (notamment en viticulture) ou encore pour la satisfaction professionnelle plus élevée qu’elle procure aux agriculteurs du fait de son approche globale1. L’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiDL) en Suisse montre que c’est aussi un mode d’agriculture qui a peu d’impact sur le climat si on le compare à l’agriculture conventionnelle ou même biologique. L’agriculture biodynamique est également sans égale dans ces trois modes d’agriculture pour soutenir l’activité des sols.
Une plus grande activité des sols
« Saviez-vous qu’il y a autant d’êtres vivants dans une poignée de terre arable que d’êtres humains sur la Terre ? Ces organismes préservent la fertilité du sol, libèrent des nutriments pour les plantes et forment des agrégats qui protègent le sol de l’érosion par le vent et l’eau », explique Paul Mäder, directeur du département des sciences du sol au FiBL. Cette présence d’une communauté microbienne nettement plus diversifiée assure notamment le maintien du cycle des nutriments en période de sécheresse, souligne le rapport.
Or, l’agriculture intensive actuelle a un impact négatif sur cette couche de protection vitale, comparativement aux méthodes biologiques et biodynamiques : « Dans les sols cultivés selon les méthodes biologiques, la masse des micro-organismes est supérieure de 30 % environ et dans les sols cultivés selon les méthodes biodynamiques de 60 % environ par rapport aux parcelles conventionnelles. »
Une agriculture favorable au climat
On sait que l’agriculture en général contribue au changement climatique. Or, « les mesures effectuées dans l’essai DOC ont cependant montré que les émissions de gaz à effets de serre étaient inférieures de 36 % dans les parcelles biologiques et de 61 % dans les parcelles biodynamiques ». Cela est notamment lié à l’utilisation réduite de l’azote pour le biologique et à une meilleure structure du sol pour le biodynamique, à un pH stable et à des communautés microbiennes capables de transformer le protoxyde d’azote en azote élémentaire inoffensif. Ainsi, conclut Paul Mäder, « le système biodynamique est particulièrement favorable au climat, car il conserve le carbone dans le sol de manière optimale, sous forme d’humus ».
Consommer biodynamique, une façon de lutter contre le réchauffement climatique, donc ? Dans une certaine mesure, sans doute.
Site du FiBL : https://www.fibl.org
Lire le rapport annuel 2018 du FiBL (résultats sur l’activité des sols et le climat à partir de la page 38).
Image : Tirée de la vidéo « Gartenpark am Goetheanum », projet Living Farms.
Vidéo sur l’agriculture biodynamique
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