Seuls 32 % d’entre eux ont reçu des antibiotiques, soit le tiers du taux général de 88-98 % relaté par la littérature scientifique. Il s’agit d’un constat important car la sur-prescription d’antibiotiques représente une cause majeure de l’augmentation du risque sanitaire mondial de résistance antimicrobienne, selon l’Organisation mondiale de la santé.
« Nous évaluons et réévaluons avec soin chaque enfant », précise le Dr Jan Vagedes, chef du département de pédiatrie à la Filderklinik et auteur principal de l’étude. « Nous voyons que de nombreux enfants, par ailleurs en bonne santé, peuvent surmonter une pneumonie bactérienne, lorsqu’ils reçoivent le soin de support adéquat, sans que des antibiotiques soient nécessaires. »
Le département de pédiatrie de la Filderklinik a de nombreuses années d’expérience avec l’usage raisonné des antibiotiques. Aucune complication n’est apparue parmi les enfants traités sans antibiotique. Leur durée d’hospitalisation a même été plus courte que ceux qui avaient reçu des antibiotiques, mais ceci était dû à des enfants plus sévèrement malades dans le groupe traité avec antibiotiques.
Les auteurs ont en outre observé si les cas de pneumonie étaient plutôt d’origine virale ou bactérienne, et ont constaté que des antibiotiques étaient prescrits pour 26 % des cas présumés d’origine virale et pour 51 % des cas présumés d’origine bactérienne.
Comme l’ensemble des enfants du groupe observé ont reçu des soins anthroposophiques tels que des enveloppements thoraciques et des médicaments, l’étude ne peut pas déterminer dans quelle mesure l’approche anthroposophique a contribué aux résultats positifs.
« Les antibiotiques sont et restent incontestablement nécessaires dans certains cas, mais nous estimons que l’utilisation intégrative des médecines conventionnelle et anthroposophique nous permet d’utiliser les antibiotiques avec plus de parcimonie », dit le Dr Vagedes. « En plus de réduire le risque de résistance antimicrobienne, utiliser moins d’antibiotiques aide à préserver le microbiote intestinal, ce qui a des effets bénéfiques à long terme sur la santé jusqu’à l’âge adulte. »
Source : Communiqué de presse de l’IVAA et de la Filderklinik, publié le 19 février 2020.
Image : Filderklinik/IVAA
Traduction : Aurélie Bourdot
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